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Articles récents

Hé oui, les inégalités se creusent !

4 Novembre 2012 , Rédigé par Christian Eckert

La plupart des indicateurs d’inégalités sont à la hausse

Compte tenu de ces évolutions contrastées le long de l’échelle des niveaux de vie, la plupart des indicateurs montrent une progression des inégalités. Ainsi, l’indice de Gini augmente de 0,290 à 0,299. Le rapport entre la masse des niveaux de vie détenue par les 20 % de personnes les plus aisées et celle détenue par les 20 % les plus modestes s’élève de 4,3 à 4,5 (tableau 1).

En tendance sur moyenne période, la progression des inégalités « par le haut » est nette : entre 1996 et 2010, le niveau de vie moyen des 10 % de personnes les plus aisées a augmenté d’environ 2,1 % par an en moyenne, contre 1,4 % pour le niveau de vie moyen de l’ensemble de la population.

En 2010, les évolutions de salaires expliquent en partie la hausse des inégalités. En effet, en bas de l’échelle des niveaux de vie (au-dessous du 1er décile), le poids des salaires dans le revenu disponible diminue de 3 points, s’établissant à 27 % : d’une part, la proportion de personnes ayant un emploi recule, passant de 23 % à 21 % ; d’autre part, la revalorisation du Smic horaire brut a été limitée en 2010 du fait de la faible inflation en 2009 (en moyenne annuelle, le Smic baisse de 0,5 % en euros constants).

En haut de l’échelle des niveaux de vie (au-dessus du 9e décile), les salaires sont plus dynamiques. En 2010, le salaire moyen des cadres augmente en euros constants, en particulier dans le secteur financier, tandis qu’il diminue pour les ouvriers.

Quant aux revenus du patrimoine, pour la majorité de la population, ils contribuent peu à l’évolution du niveau de vie. Leur poids demeure faible et la majeure partie provient de placements dont les taux diminuent (livrets d’épargne, supports en euros des contrats d’assurance-vie). En revanche, les 10 % de personnes les plus aisées détiennent aussi des placements plus risqués, dont les rendements sont plus élevés en 2010. Les revenus du patrimoine, qui ont un poids important dans leurs ressources (26 % du revenu disponible, contre 7 % en moyenne pour le reste de la population), contribuent positivement à la progression de leur niveau de vie.

 

source INSEE

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Compétitivité ! A quel prix ?

4 Novembre 2012 , Rédigé par Christian Eckert

Le débat de la semaine à venir sera centré sur le rapport Gallois, la compétitivité, les décisions du Gouvernement...

 

A la veille de ce tourbillon médiatique, où tous auront à la bouche le modèle allemand, la compétitivité-coût, la performance industrielle, la place de la France dans le monde... il peut être opportun de revenir à quelques idées simples :

  

           - La France reste la cinquième puissance économique du monde. Elle garde quelques atouts forts : quelques industries performantes (l'aéronautique, le luxe...), des universités et des chercheurs de pointe, une épargne abondante...

       - La droite a géré ce pays depuis 10 ans sans interruption. Durant cette période, les industries de base ont perdu des parts de marché énormes, le commerce extérieur a atteint un déficit record.

 

       - L'Allemagne fait figure de bon élève de l'Europe, après avoir réduit ses salaires, créé plus de travailleurs pauvres, imposé à ses partenaires européens des cures d'austérité pour payer sa croissance.

 

A ces discours qui ne font que vanter la performance économique des pays, il faut opposer un discours de vérité simple et réaliste : Autant que le classement de notre pays dans le palmarès économique mondial, il importe de rechercher la meilleure condition de ses habitants. A quoi sert une industrie performante si ce n'est à fournir travail, salaire et progrès social à ceux qui en sont les acteurs ? On m'opposera que le meilleur moyen de partager de la richesse est d'en produire davantage. Sauf que celle existant aujourd'hui n'a jamais été aussi mal partagée : entre salariés et actionnaires comme entre salariés eux-mêmes, jamais la répartition de la valeur ajoutée produite n'a été aussi inégalitaire !

 

Bien sûr que l'objectif reste de faire de notre pays une puissance industrielle. Mais s'il faut pour cela réduire les salaires, augmenter les prix, renoncer à la protection sociale, pendant que les richesse produites se concentrent entre les mains de quelques privilégiés, il vaut mieux y réfléchir à deux fois.

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Plaire ou convaincre : les conditions du débat politique !

23 Octobre 2012 , Rédigé par Christian Eckert

Petite pause après des jours d'une rare intensité. La première partie du Budget 2013 (les recettes) a été approuvée avant-hier par l'Assemblée en première lecture. Après des longs jours (et nuits) de débat, qui nous ont beaucoup mobilisés. Nous travaillons déjà à la suite (les dépenses et les articles "non-rattachés")...

 

J'ai apprécié les remerciements de Jérôme Cahuzac à mon adresse lors du vote, et la belle salve d'applaudissement des députés de Gauche qui ont ainsi reconnu peut être la qualité de ce travail, et à coup sûr son intensité. Pour ma part, je me dois de remercier l'équipe des administrateurs de l'Assemblée à mon service, disponible et performante à un point que personne n'imagine. J'ai aussi été aidé par la présence continue des députés du groupe, toujours là dans les moments importants. Jérôme Cahuzac a été exceptionnel dans tous ces débats, et les relais pris ponctuellement par Pierre Moscovici ont été parfaits. La presse m'a fait beaucoup de place : Pas mal de radios, à des heures de grande écoute parfois, des télés dont une belle émission sur ARTE, et deux portraits remarqués dans "Les Echos" et le "Monde"...

 

Ces dernières semaines m'ont aussi donné l'occasion de voir plusieurs fois Jean Marc Ayrault, pour ce que nous appelons des réunions "d'arbitrage". Il est toujours aussi à l'écoûte et son travail trop souvent décrié force mon admiration. C'est un homme de coeur, de conviction et d'une loyauté inaltérable. Nous avons la chance de l'avoir comme Premier Ministre, surtout dans la situation difficile que nous a laissée nos prédécesseurs. Ceux là feraient bien, compte-tenu de ce qu'ils ont fait depuis 10 ans, de garder un peu de réserve dans leur comportement.

 

C'est pour moi l'occasion de m'interroger sur une question qui doit retenir notre attention, pour ne pas dire notre vigilance : Plaire ou convaincre ?

 

Le formidable développement de l'information, en continu, omniprésente, attrayante, stigmatisante, incite beaucoup les élus qui se savent aussi futur-candidats, plus à séduire qu'à chercher l'adhésion. Nos comportements, hommes publics que nous sommes, en sont souvent transformés. Loin de m'exclure du champ des coupables, je veux ici en citer quelques aspects :

 

  • - La recherche de la formule et de la carricature : la brièveté des sequences diffusées et leur nombre incitent à trouver la formule choc (du style "un bon joint plutôt qu'un bon point"...) dont on sait qu'elle sera reprise. Les choses de la politique comme celles de la vie ne se résument poutant que rarement en une formule.

 

  • - La recherche de la dissidence contre son camp : celui qui intervient à rebours de la position majoritaire de son groupe a souvent plus d'écho médiatique que celui qui reste dans la normalité et la discipline de groupe, pourtant utile dans notre système majoritaire.

 

  • - La recherche des révélations et des "scoops" : dire confidentiellement (!) à un communicant ce qui s'est raconté lors d'une réunion discrète est le gage d'une reprise par les journalistes. Il est pourtant des débats qui méritent de rester confidentiels tant la diversité d'opinion est de nos jours perçue (trop) négativement.

    

  • - La recherche du "billard à trois bandes" : les fuites organisées pour saboter une mesure ou lancer un ballon d'essai engendrent la confusion : que penser par exemple aujourd'hui du rapport Gallois, qu'on nous reproche d'avoir enterré alors même que son contenu n'est pas connu et le rapport pas encore remis !

 

Le discours politique doit changer pour intégrer les réalités d'aujourd'hui. Pour autant, il ne faut jamais renoncer à notre devoir de conviction. Expliquer, défendre, donner envie, telle est notre mission plutôt que de séduire sur des apparences qui certes, pour un temps peuvent rallier des suffrages d'une grande volatilité...

 

 


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L'Assemblée Nationale : Comment ça (ne) marche (pas) ?

21 Octobre 2012 , Rédigé par Christian Eckert

Après une semaine bien chargée, et un (petit) temps de repos, la reprise se fait demain à l'Assemblée Nationale où la Commission des Finances se penchera à 14 heures sur le sort du Crédit Immobilier de France, avant que la séance ne reprenne dès 16 heures pour achever l'examen de la première partie du budget 2013.

  

Ce blog a connu une forte audience ces derniers jours, et a été souvent relayé dans le débat politique. Beaucoup y ont vu de l'irritation de ma part, sur le degré de "liberté" laissé aux parlementaires. Il est vrai que l'affaire des "pigeons" et quelques autres dossiers (ISF oeuvres d'art, redevance audiovisuelle...) ont pu donner le sentiment que l'Assemblée Nationale ne compte pas beaucoup pour le Gouvernement. Il n'y a ni blues, ni colère, chez le rapporteur général du budget... Il s'agissait pour moi de pointer des dysfonctionnements, et surtout de ne pas les reproduire. J'espère que cela nous servira collectivement de leçon.

  

Cette semaine, j'ai aussi, peut-être un peu à cause de la fatigue, eu plusieurs altercations assez vives en séances. D'ordinaire assez calme et placide, je me suis lâché contre Nathalie Kusciusko-Morizet, Xavier Bertrand et quelques autres... Il est difficile d'encaisser sans broncher du lundi 3h de l'après-midi au vendredi 3h du matin, les postures et la mauvaise foi de certains députés qui ternissent l'image des parlementaires :

 

Concernant NKM, sa façon de faire frise l'incorrection. C'est ce que j'appelle la "technique de Lourdes" : faire des apparitions. Pour sa première intervention, elle était arrivée cinq minutes avant de parler, était repartie cinq minutes après, sans même attendre la réponse venue du bas de l'hémicycle. Elle est réapparue, beaucoup plus tard, juste au moment de l'étude de l'article relatif aux "pigeons". Je n'ai pu m'empècher de penser que son intérêt sur ce sujet pouvait être lié à son entourage familial. Beaucoup le pensaient, moi je l'ai dit ! Sans doute n'était ce pas une bonne idée, car cette seconde apparition serait sans doute passé inaperçue sans ce petit incident.

 

Adepte aussi de la provocation, Xavier Bertrand utilise une technique bien connue : lui, c'est le parfait "bonimenteur", mais sans la partie "boni" : Il intervient pour soutenir un de ses amendements, qui propose ni plus ni moins, sans explication et sans détail, de supprimer ex-abrupto 500 Millions d'Euros de crédits aux collectivités locales. Je lui répond ironiquement, qu'il avait du réfléchir et réduire ses ambitions puisqu'en commission, il soutenait le même type d'amendement, mais à hauteur de 750 Millions... Véxé, il affirme haut et fort, plusieurs fois, en me coupant sans cesse la parole, que les deux amendements étaient identiques. Ayant à coeur de défendre mon travail (et surtout celui de mes administrateurs) je lui ai produit immédiatement les documents prouvant son erreur... Bien sûr que je n'aurai pas dû lacher tout haut... "menteur" !

 

Quoique...

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Audiovisuel et redevance, oeuvres d'art et ISF, pigeons et plus-values...

16 Octobre 2012 , Rédigé par Christian Eckert

En poste depuis 4 mois à peine, je découvre un rôle passionnant comme rapporteur de la commission des finances. Outre la technicité de la chose liée à la complexité du budget, la diversité des sujets et l'extrême créativité de la fiscalité, ce sont plus les questions "d'arbitrages" qui se focalisent sur mes services et moi même.

 

Député "normal" issu de ma circonscription ouvrière, je découvre avec surprise, le poids des lobbies, la multiplicité des lieux de décision, le rôle de la presse, le jeu complexes des Ministres et de leurs cabinets, les relations entre le Parlement, les ministères, Matignon et l'Elysée.

 

Pourtant rôdé par 30 ans de vie politique, ayant exercé des fonctions variées, tantôt majoritaire et tantôt opposant, tantôt membre voire chef d'exécutifs et tantôt simple membre d'assemblées locales régionales ou nationales, je pensais connaître les vertus comme les travers de notre organisation démocratique censée empêcher tant le dangeureux exercice solitaire du pouvoir que l'immobilisme engendré par trop de "réunionnite" et de démocratie foisonnante.

 

Ce que je vis avec passion et bonheur depuis début juillet ne cesse de m'étonner. Le temps me manque pour en décrire les rouages par le menu. Un livre entier n'y suffirait sans doute pas.

 

A ce stade, la nécessité de revenir à plus de simplicité s'impose à notre fonctionnement démocratique et républicain. Il en va de même du besoin de laisser au travail législatif le temps nécessaire à la décision sereine. Si la transparence des débats et le partage instantanné de l'information sont des formidables avancées démocratiques, le comportement des élus dérive en conséquence de plus en plus dans la posture communicative, tant il devient important de plus gérer la forme que le fond !

 

La différence d'appréciation, même au sein d'un même mouvement ou d'une même majorité n'est pas une faiblesse, tant qu'elle ne porte pas sur des valeurs fondamentales ou qu'elle n'est pas quotidienne. C'est au contraire une marque de respect de la conviction individuelle, périodiquement soumise à la validation du suffrage universel pour devenir la règle collective.

 

C'est tout le sens de mes prises de position qui font débat ces derniers jours. Elles s'enracinent dans des convictions que les deux tiers des électeurs d'une circonscription de Lorraine ont soutenues.

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Hôpital du bassin : Repartir sur de bonnes bases !

13 Octobre 2012 , Rédigé par Christian Eckert

Devant les difficultés, il est grave de laisser se dégrader des situations déjà très mauvaises. Dangereuse aussi est l'attitude consistant à affirmer que rien ne doit changer. Pire encore est la méthode du pire annoçant tous les jours la catastrophe pour le lendemain.

 

Dans le dossier de l'Hôtel  Dieu, ces trois erreurs ont été déjà commises et doivent être évitées :

 

- l'Agence Régionale de Santé (ARS), depuis trop longtemps, a laissé filer les choses sans proposer ou imposer de solution durable. Les hommes ne sont pas en cause, et l'attitude de l'ARS a sans aucun doute été dictée par le précédent Gouvernement. L'approche des élections a conduit à une non-décision coupable. Des soutiens ponctuels ont tenu de justesse l'hôpital hors d'eau, le temps de transmettre le dossier à des successeurs dont beaucoup seraient sans doute heureux de les voir porter la responsabilité sinon d'un échec, tout au moins de décisions impopulaires.

 

- D'autres, au rang desquels certains élus plus ou moins responsables, ont recommandé de continuer les mêmes activités, dans les mêmes conditions, avec les mêmes personnels. Comme si subitement on pouvait espérer qu'avec les mêmes services, les mêmes malades et le même effectif, il serait possible de résorber des pertes financières d'à peine moins de 10 Millions d'Euros par an. Entretenir cette idée est une faute grave qui leurre aussi bien les patients que le personnel.

 

- Enfin, certaines acteurs du dossiers  ont pris l'habitude de  prédire un jour la disparition totale de l'hôpital, le lendemain d'annoncer son absorbtion par celui d'Arlon, et le surlendemain de considérer toute modification comme la preuve intangible d'un catastrophe aussi massive que programmée. A court terme, c'est ternir bien vite l'image de l'hôpital et renforcer la défiance déjà très forte de la population envers lui. Les patients vont ailleurs de crainte d'entamer ici un parcours de soins sans certitude de l'achever sur place.

 

Loin de moi pourtant l'idée de considérer que les soutiens parfois un peu systématiques, les alarmes déclenchées parfois un peu trop vite et fort, seraient responsables d'une situation pour le moins délicate.

 

Ceci étant posé, voici les dernières nouvelles :

 

Alpha Santé, comme prévu, s'est séparé de sa branche hayangeoise, dans les conditions financières et sociales prévues. C'était un préalable pour que la structure puisse survivre.

 

L'ARS a ensuite demandé à Alpha Santé d'établir un projet médical pour l'Hôtel Dieu. Trois principes ont guidé l'élaboration de ce projet :

- organiser une offre de soins complète sur le territoire, en réseau avec les structures environnantes.

- bâtir un projet prévoyant le retour à l'équilibre dans un délai raisonnable.

- adapter les moyens humains et matériels au projet médical retenu.

 

Après plusieurs réunions de travail entre l'ARS et Alpha Santé, un projet médical vient d'être élaboré. Il est en cours de présentation aux personnels et aux élus. Discipline par discipline, secteur par secteur, pathologie par pathologie, il définit précisément ce qui sera fait sur place et avec quels médecins, et lorsque cela n'est pas possible, à quel endroit et dans quelles conditions les patients pourront trouver réponse à leur situation :

Ainsi il est acté que le service de pédiatrie ne peut subsister faute de ressource médicale. Par contre, une structure supplémentaire de suivi en réadaptation cardio-vasculaire sera ouverte. La chirurgie subsiste en l'état, comme la maternité qui bénéficie de trois ans de d'observation pour faire la preuve de sa viabilité. Pour de nombreuses disciplines, des médecins venant d'Arlon principalement renforcent les équipes sur place. Pour les cas ne pouvant être traités sur place, les hôpitaux de référence varient suivant les disciplines, et se répartissent entre Arlon, Metz, Nancy et Thionville. Mais dans la grande majorité des cas, les patients resteront pris en charge à Mont Saint Martin. La seconde équipe de garde du SMUR sera arrêtée compte tenu du caractère très exceptionnel de sa mobilisation. Dans l'ensemble, les caractéristiques du projet médical (visible en cliquant ici) me paraissent répondre aux besoins. Il faut encore peaufiner les choses, vérifier le cadre dans lequel les échanges entre hôpitaux pourront se faire, tant au niveau des personnels que des patients (financements, remboursements, assurances, responsabilité...). L'ARS a approuvé ce plan pluri-anuuel dans un courrier (visible ici). Il faudra bien sûr obtenir les accompagnements financiers nécessaires. C'est bien engagé, mais il faut rester prudent, car au niveau national, il y a des dizaines de cas comme le nôtre, parfois moins lourds, mais aussi parfois encore bien pires.

 

Pour autant, le dimensionnement du projet et sa durabilité imposent des suppressions de postes. C'est toujours malheureusement des femmes et des hommes qui payent la mauvaise gestion des choses. Entre 150 et 200 postes pourraient disparaître. Personne en peut raisonnablement dire que c'est une surprise. C'est un drame individuel pour les personnels touchés et un nouveau drame collectif pour notre bassin. Ce plan de sauvegarde de l'emploi (PSE) - curieuse appellation de nos jours d'un plan de licenciements - devra être exigeant. Les créations de nouveaux étabissement de type EHPAD pourront à terme contribuer à des reclassements. Mais cela reste un vrai choc, car ce PSE est le second dans un délai rapproché.

 

Voilà les informations en ma possession à ce jour. Elles sont mauvaises en terme d'emplois. Elles préservent au mieux l'offre de soins. Elles semblent pouvoir s'inscrire dans une perspective de durée. L'hôpital doit retrouver la confiance de sa patientèle. S'il ne le fait pas, il disparaitra. S'il le fait, il peut s'en sortir.

 

Comme tous les élus du bassin, je ferai toutes les démarches en mon pouvoir pour aboutir.

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Taxer le salaire ou le capital ? La réalité d'un projet de loi

10 Octobre 2012 , Rédigé par Christian Eckert

Le Projet de loi de finances 2013 marque une grande avancée dans la justice fiscale et répond à un engagement majeur de François Hollande durant sa campagne : fiscaliser les revenus du capital autant que les salaires.

 

Comme toujours, les résistances au changement sont fortes et la légitimité sortie des urnes doit se doubler d'une forte volonté politique pour que les discours se trduisent en actes.

 

La campagne mensongère et habile de ceux qu'il est désormais convenu d'appeler les "pigeons" mérite d'être calmement et précisément démontée. Le procès en sorcellerie fait au Gouvernement est bâti sur quelques caricatures suceptibles d'émouvoir y compris les smicards, voire les chomeurs, mais plus fausses les unes que les autres : les plus values de la revente des parts d'entreprises seraient systématiquement taxées à plus de 60%, mettant ainsi à bas le capital de toute une vie d'entrepreneur, tuant l'esprit d'entreprendre, niant les risques personnels pris par les investisseurs... Du Zola version facebook...

 

Rappelons d'abord que pour atteindre ces taux qualifiés de confiscatoires, il faut dépasser les 150 000 Euros par part fiscale, ce qui équivaut pour un couple à 300 000 euros PAR AN, après abattement, soit environ 25 fois le salaire d'un smicard... Cela laisse un peu de marge, d'autant qu'en dessous des 150 000 Euros, l'imposition part de zéro pour n'être à 60% que pour ce qui dépasse les 150 000 Euros.

 

Rappelons aussi que la valorisation des parts dans une société, n'est pas seulement issue de l'idée du créateur, de ses qualités et de son investissement, mais aussi de celui de ses salariés, qui par leur travail contribuent pour une grande part à ce que la cession du capital se fasse avec des profits.

 

Rappelons enfin que le risque porte avant tout sur de l'argent. C'est certes important, mais quitte à faire dans Zola version moderne, n'oublions pas que des salariés laissent leur santé voire leur vie au travail, heureusement de moins en moins façon Zola au fond de la mine. Le risque financier est-il comparable à celui de la vie ?

 

Pour rester précis et factuel, décrivons point par point les mensonges véhiculés sur les prétendues intentions du Gouvernement : Il s'agit de supprimer les fameux taux forfaitaires et libératoires sur les plus-values, de les considérer comme un revenu, et de les imposer comme tels, selon le fameux barème progressif de plus en plus connu de tous les salariés normaux.

 

Les gens de Gauche n'étant pas plus bête que la moyenne, n'entretenant pas de haine particulière vis-à-vie des entrepreneurs de toute plume, bien conscients de leur rôle économique essentiel dans une économie en stagnation, ont prévu 5 dispositions pour éviter tout effet pervers et récessif :

 

- les dirigeants, actionnaires de leur entreprise, partant en retraite, cédant leurs parts à ce moment, sont EXONERES EN TOTALITE des plus-values réalisées.


- les dirigeants, actionnaires de "jeunes entreprises innovantes", cédant leurs parts, sont EXONERES EN TOTALITE de leurs plus-values.

 

- les dirigeants, actionnaires de leur entreprise, qui risquent lors d'une vente ponctuelle et massive de leurs parts, de se retrouver dans la tranche marginale la plus élevée sur une seule année, peuvent étaler leurs plus-values sur deux ou quatre années pour lisser et diminuer leur impôt.

 

- les dirigeants, actionnaires de leur entreprise, qui revendent leurs parts et qui en réinvestissent au moins 80% dans une autre société dans les trois années suivantes, sont EXONERES EN TOTALITE de l'impôt.

 

- les plus-values réalisés qui ne seraient pas exonérées, subissent un abattement allant jusqu'à 40%, suivant la durée de détention de leurs parts, ceci pour éviter des allers-retours peu opportuns et n'ayant que des buts d'optimisation fiscales.

 

Seule cette dernière disposition est à améliorer car elle reste trop étalée dans le temps.

 

La réalité est donc bien loin des propos véhiculés sur la toile et qui ont pu provoquer des interrogations au delà des seuls intéressés. Le travail du Parlement aura à coeur de trancher sereinement et démocratiquement le débat.

 

 

PS : Je n'ai rien contre les commentaires, fussent-ils outranciers, ne les efface qu'exceptionnellement quand ils sont injurieux, les lis régulièrement, et considère - ce post en est la preuve - que la toile participe pleinement à compléter les échanges que je m'efforce d'avoir avec tout le monde, dans la limite de mon temps disponible.

 


 


 


 

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Chronique sur France Inter : L'angle du rapporteur....

9 Octobre 2012 , Rédigé par Christian Eckert

 

 

Chronique sur France Inter ce matin :

 

on peut réécouter sur ce lien :

 

chronique

 

 

Chacun pourra se faire son idée....

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Bientôt on écrira la loi sur Internet...

5 Octobre 2012 , Rédigé par Christian Eckert

Nous autres, députés, n'avons sans doute pas pris la mesure des bouleversements introduits par les technologies nouvelles de la communication.

 
L'affaire des "pigeons" doit nous servir de leçon si nous voulons laisser à l'élaboration de nos textes de loi le temps, le sérieux et la rigueur nécessaires à leur propre crédibilité autant qu'à celles de leurs auteurs.


Certains diront bravo ! Le petit pigeon à vaincu l'aigle impérial. C'est toujours sympathique. De frais battements d'ailes vivifient utilement l'atmosphère lourde et poussiéreuse. Il faut être bon joueur et accepter le résultat, quelle qu'en soit la méthode. Même si la communication et les réseaux, qu'ils soient sociaux ou privés, ont ici pris le pas sur le fond du dossier.

D’autres, dont je fais partie, chercheront à tirer les conséquences de ce regrettable épisode. Des jeunes patrons habiles en communication et ayant des carnets d’adresses bien fournis ont réussi à se faire passer comme des pauvres victimes. Avant même que l’Assemblée Nationale n’ait tenu la moindre séance de travail, pas même en commission, le gouvernement a pour le moins donné l’image de reculer.

La loi doit-elle s’écrire en fonction du nombre de « j’aime » recueillis sur la page d’un réseau social ?

Doit-elle se faire sous la pression de la rue, de la presse, ou des internautes ?

Une dizaine d’énormes manifestations de salariés contre la réforme des retraites ont été organisées. Elles n’ont eu aucun effet. En quelques heures, un bon slogan, une excellente communication et de nombreux relais, ont permis à un escadron d’habiles entrepreneurs d’accréditer l’idée que l’esprit d’entreprendre, l’investissement de leur argent, la pertinence de leurs idées, donnaient à ces gens le droit de payer moins d’impôts sur la revente de leurs modestes paquets d’actions, que les salariés qui ont valorisé le prix de ces mêmes actions…

Dans cette affaire, le fond comme la forme donnent à réfléchir.

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LE SENS DE MON VOTE SUR LA RATIFICATION DU TRAITE

2 Octobre 2012 , Rédigé par Christian Eckert

 

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