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Accéder aux études ne doit pas être une question d'argent.

17 Octobre 2022 , Rédigé par Christian Eckert

Écrire pour suggérer, pour aider à réfléchir, pour inciter à se mobiliser, ce n’est pas une corvée, c’est à vrai dire facile. Défiler, tracter, se réunir, frapper aux portes, c’est évidemment plus chronophage. Il faut parfois vaincre sa timidité et ne pas craindre la contestation, surtout quand on n’est pas dans l’air du temps…

J’ai donné ! … et mesure le confort d’être derrière son écran, de parler via son clavier et de lancer son message à (au moins) plusieurs centaines de personnes par un simple appui sur la touche « enter » !

Pour autant, je cherche à utiliser ce moyen avec un maximum de rigueur et de sérieux.

Une de mes obsessions se trouve dans une proposition que la Gauche Républicaine et Responsable à laquelle j’aspire doit impérativement retenir : Faire de l’Enseignement la priorité de l’action de l’État. Cela parait simple, mais se décline en de nombreux sous chapitres : contenu des programmes, nombre des enseignants, qualité de leur statut, autonomie des écoles (ou pas), gestion de l’orientation, organisation des cycles, des examens et de la sélection…

Ces questions sont complexes et peuvent donner lieu à de (légitimes) débats.

Une chose, selon moi, ne souffre pas de discussion : la discrimination par l’argent pour l’accès aux études n’a pas sa place dans notre vision de la République. Il se trouve que cela existe pourtant encore beaucoup, particulièrement concernant les études supérieures. Je l’ai mesuré mille fois autour de moi, et pourrait remplir un livre de récits de renoncements, de galères et de sacrifices de tranches de vie façon « Zola » : celles de la fille ou le fils de foyers modestes qui veulent « monter » à Paris ou dans une métropole, dans une Grande École ou dans une Faculté réputée dont les portes se sont ouvertes grâce au leur travail et à leur persévérance. Le prix d’années de bachelors, de masters, de diplômes d’écoles le plus souvent privées ou semi-publiques (gérées par les Chambres de Commerce et d’industrie…) est exorbitant quand il n’est pas rédhibitoire.

On me parlera de bourses ou de prêts plus ou moins bonifiés, plus ou moins garantis par l’État. Oui, la charité existe encore, et peut aider quelques cas. Mais au Pays des lumières, dans la cinquième puissance du monde, ne peut-on imaginer que la République rende les études gratuites pour toutes celles et tous ceux qui ont montré leur volonté, leur sérieux et acquis le niveau indispensable pour poursuivre des études. Cette République, trop occupée aujourd’hui à alléger les charges de celles et ceux qui gagnent, ne peut-elle pas héberger, nourrir, transporter et scolariser gratuitement les étudiants qui construiront demain l’avenir économique et social du pays ?

J’ai connu des étudiants arrivant épuisés en cours, de retour de leur activité salariée devenue indispensable à leur budget. J’ai entendu les libéraux macronisés se réjouir que les boulots des plateformes ou le travail du dimanche soient profitables aux étudiants… C’est indigne de la République humaniste que nous devons construire.

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Les primes et les exonérations de cotisations, ça devient dangereux !

12 Octobre 2022 , Rédigé par Christian Eckert

Les débats sur le Projet de Loi de Finances (PLF) promettent d’être vifs et il faut espérer que les sujets importants ne soient pas éludés. Parmi les sujets qui préoccupent à juste titre les français figure le niveau des salaires.

Cette question, déjà sous-jacente au mécontentement de beaucoup de nos concitoyens, prend encore plus d’importance compte tenu du retour de l’inflation galopante qui avait disparu en France depuis quelques décennies.

En réponse, le Gouvernement répond principalement par des primes. J’entendais de parlementaires de droite, (comme d’autres d’extrême droite) embrayer sur des dispositifs presque toujours (comme les primes « Macron ») assortis d’exonérations de « charges » comme ils disent.

Les crises sanitaires ont remis l’Assurance Maladie dans le rouge et les interrogations sur les retraites ressurgissent. L’idée récurrente d’exonérer de cotisations sociales les revenus des salariés est donc tout simplement dangereuse. Cette pratique a pu être utile pour se frotter à des concurrents de pays où la protection sociale est peu pratiquée. Mais elle a atteint ses limites et je ne peux m’empêcher de penser que priver de recettes notre système social devient pour certains un moyen de le voir s’effondrer pour ouvrir la voie aux assurances privées.

J’espère que la majorité ne trouvera pas de complices pour détruire ce que le CNR (LE VRAI !) a si courageusement bâti !

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Tarifs de l'énergie : faire simple parce que c'est compliqué !

10 Octobre 2022 , Rédigé par Christian Eckert

Les temps semblent difficiles pour le Gouvernement. C’est en effet la première idée qui vient à l’esprit face à l’inflation, la sécheresse, le conflit d’Ukraine, les crises énergétiques… Pour autant, tout n’est pas aussi simpliste : les sujets s’entrecroisent, l’inflation n’a pas que des inconvénients pour les finances publiques et les citoyens n’ont pas le recul et les informations pour trier le vrai du faux dans la communication du Gouvernement.

 

Lorsque les choses sont complexes (et c’est évidemment le cas) il faut tenter de raisonner simplement. Deux propositions me viennent donc à l’esprit suite aux actualités du JT de ce soir :

 

  • Un premier reportage montrait les difficultés des banques alimentaires devant l’explosion de leurs dépenses d’électricité. C’est édifiant mais c’est en fait le cas pour tout le secteur associatif ! Le bouclier tarifaire semble ne pas les couvrir. Si les banques alimentaires ont des chambres froides gourmandes d’énergie, des milliers d’associations ont des locaux à chauffer et à éclairer. Le monde associatif, déjà fragilisé par les crises sanitaires n’a évidemment pas besoin de ça. Un bouclier tarifaire pour les associations est aussi vital que pour les particuliers.

 

  • Un second reportage suggérait, exemples à l’appui, que des distributeurs de carburant « surfaient » sur la pénurie pour faire exploser les tarifs. Il est vrai qu’entre les ristournes de certains producteurs, la prime de l’Etat (variable dans le temps), les fluctuations quotidiennes du brut, les promotions des hypermarchés…, bien malin qui connait le juste prix de ces produits, même à Bercy ! A la différence de la plupart des marchandises, les carburants sont des produits très précisément normés et leur qualité intrinsèque ne saurait être un facteur de concurrence. Pourquoi, comme c’est le cas dans certains départements (Corse, outremer…) ou dans certains pays (le Luxembourg par exemple) ne pas imposer un prix unique, intégrant les paramètres communs à tous et permettant d’éviter les tripatouillages constatés au détriment des usagers !

 

En cette période d’examen du Projet de Loi de Finances au Parlement, les députés de Gauche les plus responsables pourraient sans doute intégrer ces idées dans leurs amendements, et communiquer avec calme, sérieux et rigueur sur le sujet !

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