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loi HADOPI, un beau coup !

10 Avril 2009

Un petit regret, je n'y étais pas ! j'étais rentré jeudi, de bon matin, car beaucoup de rendez-vous m'attendaient ici, à Longwy.

Mais j'avais déjà vécu cela, car il n'est pas exceptionnel que -via des appels SMS par exemple-, nous essayions de faire un "coup" en rassemblant le maximum de députés présents pour se retrouver un instant majoritaires dans l'hémicycle.

Cela, nous l'avons souvent tenté, mais rarement réussi. Car lorsque la droite, qui compte aussi bien que nous, réalise le danger, elle gagne du temps, fait suspendre la séance, et rameute ses troupes. La technique parlementaire donne plein d'outils pour le faire.

Mais, lorqu'il s'agit d'un texte où la droite est mal à l'aise, cela ne fonctionne pas : deux précédents notables : le premier sur les OGM, et le second sur le travail du dimanche. Dans ce dernier cas, ils ont suspendu l'examen du texte car ils ont senti qu'ils seraient battus !

Aujourd'hui, ils pleurenichent, crient à la manoeuvre, et tentent de minimiser la chose !

Les députés socialistes seraient coupables d'avoir été là pour voter, plus nombreux que ceux de droite ! Quelle inepsie !! On croit rêver.

La droite compte au total près de 50% de députés de plus que nous. Ils sont majoritaires quand ils veulent !

Ils oublient de dire que parmi les présents chez eux jeudi dernier, au moins trois ont voté contre : 2 nouveaux centres et Marc Le Fur !!! J'ai visionné la vidéo !!!

Les autres ne sont pas venus car ils ont été assaillis, tout comme moi, des centaines de mails qui montraient l'impopularité de la mesure. Ils se rendent compte que le Président les rend impopulaires de façon chronique !

Cela renforce notre détermination. Je suis heureux du résultat. Il faudra confirmer, mais les français savent que les parlementaires socialistes sont combattifs et résistent tant qu'ils peuvent.




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LE MEPRIS DU PARLEMENT

7 Avril 2009

Ce mardi, le mépris du Parlement m'a frappé... Encore plus que d'habitude :
  • Avec Bruno Leroux et Hervé Féron, nous avons évoqué le redécoupage électoral en Meurthe-et-Moselle. La droite a décidé de "flinguer" Hervé, en mettant son canton dans la circonscription de Lunéville, et en réservant des circonscriptions sur mesure aux députés de droite. Moi, on me rajouterait Briey, canton de Gauche (il y a Joeuf). La circonscription sera renforcée à gauche, même si le PC restera pour moi un concurrent au premier tour. Pasque n'est plus là, le charcutage demeure.
  • A la réunion de groupe de 11 heures, nous avons examiné le projet de nouveau règlement de fonctionnement de l'Assemblée, qui, comme nous le prévoyions, mettra en place le "temps guillotine" qui restreindra considérablement notre capacité d'opposaition. Les prétendus droits nouveaux du Parlement sont vraiment de la poudre aux yeux !
  • Durant les questions d'actualité, le cynisme des ministres a été scandaleux. En réponse à une question de notre collègue et amie Corinne Ehrel, la Ministre de l'écologie a dit : "Nous n'avons pas besoin de vous pour savoir qu'il existe des inégalités sociales" ! Comme si la droite n'était pas au pouvoir depuis 7 ans et que Madame Lagarde n'avait pas vanté les vertus des places boursières et de la libre finance mondiale ! Cette sous ministe a répondu en 40 secondes, à côté de la question.
Toute la question reste de savoir comment réagir, car résister ne suffit plus. Les élections Européennes à venir ne seront pas porteuse pour nous. En réunion avec quelques collègues durant l'après-midi, nous avons dressé un constat bien morose de la situation. La tension monte dans le Pays, et la droite guette le moment de provoquer les traditionnels réflexes sécuritaires.

Hier pourtant, Manuel Valls a reçu Eric Besson dans sa ville. Que fait-il encore au groupe socialiste ?
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OBAMA, j'y étais....

6 Avril 2009

Ce n'était pas un poisson d'avril ! Ma permanence avait été contactée par mail, 6 jours avant, et malgré ma réponse positive, les nouvelles tardaient à arriver. J'étais pourtant bel et bien invité à Strasbourg vendredi dernier.

L'invitation concernait la visite de Barack Obama au Rhénus de Strasbourg, à un meeting où un peu plus de 3 000 personnes, essentiellement des jeunes, lycéens et étudiants,
étaient conviées à entendre le Président des États Unis et à lui poser des (rares) questions.

Parti en train de bon matin, le rendez-vous était fixé dans un multiplex en périphérie où un taxi me conduisit en espérant éviter les zones "interdites". J'arrivai en avance, et commençai les files d'attentes précédant les convois en bus qui nous emmenèrent sur le site.

Évidemment beaucoup de forces de police, et des hélicoptères de taille impressionnante, stationnés partout ou en vol dans un ciel encombré.

Un filtrage systématique, sévère mais courtois, effectué par un service d'ordre "comme à la télé", colosses aux costumes stéréotypés, le plus souvent américains.

On me conduisit à une tribune d'invités où je retrouvai Nathalie Griesbeck, députée européenne, une des rares personnes que je connaissais. Impossible d'acheter un casse-croûte ou une boisson, la file d'attente étant démesurée.

Peu après 14 heures, avec une bonne demie-heure de retard, le Président arrive avec sa Michèle de femme, tout sourire et poignée de main facile. Je suis dans les gradins, à une bonne cinquantaine de mètres, pas mal placé mais mon bras n'est pas assez long....pour un contact direct !

Discours en anglais, aucune traduction, je comprends assez bien mais décroche souvent car la concentration est difficile. Le propos est généreux, mais me parait un peu général : siècle à construire, paix, amour, écologie, engagement de tous, solidarité... Un public chaleureux, même si le nom de Sarkozy inspire quelques (légers) mouvements d'humeur.

Une forêt de doigts demande à poser des questions, il y en aura cinq, le plus souvent posées par des américains résidant en Europe. L'homme est détendu, ne parait pas pressé, et captive l'attention. Le moment est pour moi historique et savouré comme tel.

Plus d'une heure de présence, un dernier tour de piste pour serrer des mains, et le show s'achève. Même trajet de retour, mais pas de taxi et une longue marche à pied pour rejoindre la gare. Le sandwich et le bretzel de chez Paul font du bien, je n'avais rien pris depuis la veille et il était 16 heures. J'ai des réserves diront certains...

J'attrape un train et Laurence au passage à Metz et me voilà revenu à Trieux. J'ai bel et bien vu le Président des USA, un grand souvenir.

Une seule question subsiste : pourquoi ai-je été invité ? Je n'ai croisé que de rares parlementaires, tous alsaciens, et mes amis députés lorrains n'avaient pas reçu d'invitations. Mes origines (lointaines) alsaciennes y seraient-elles pour quelque chose ?

Bof, ce qui est pris est pris... J'y étais, j'en suis un peu fier et surtout très heureux.
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