Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Budget et discours de la méthode....

24 Septembre 2013 , Rédigé par Christian Eckert

Le processus d'élaboration du Budget de notre pays est long et obéit à des règles précises. C'est une bonne chose, car cela évite de prendre des décisions à l'aveugle, et responsabilise tous les acteurs dans leurs décisions.

 

Rappelons d'abord que c'est le Parlement qui vote le Budget in finé, après accord des deux assemblées dans les mêmes termes, ou à l'Assemblée Nationale en dernier ressort.

 

Précisons aussi que le Conseil Constitutionnel examinera ensuite l'ensemble du texte, et pourra lui aussi sans appel possible, invalider des dispositions que le Parlement aurait décidées. Cela arrive régulièrement et les exemples foisonnent.

 

Le Parlement va donc travailler sur la base d'un Projet de Loi du Gouvernement, que le Conseil des Ministres approuvera demain mercredi. Les Ministres concernés présenteront immédiatement après le Conseil, demain vers midi, les grandes lignes du Projet de loi à la Commission des Finances de l'Assemblée Nationale puis au Sénat. Les députés ne l'ont pas reçu à cet instant !

 

Ce projet comptera environ 70 articles, qui pourront être supprimés, complétés, amendés par les deux Assemblée, pendant toute la durée de la discussion budgétaire, qui va s'achèvera peu avant Noël !

 

Autant dire que les supputations actuelles sur la survie, la modification ou le rajout de telle ou telle mesure budgétaire ou fiscale, ne sont pas près de prendre fin !

 

Le Parlement doit en tout état de cause respecter l'article 40 de la Constitution. C'est important de préciser son contenu en détail : Un amendement parlementaire ne peut accroitre la dépense publique. En clair, cela veut dire que le Parlement ne peut diminuer une recette ou augmenter une dépense sans en trouver la contrepartie.

 

Les mesures proposées par les parlementaires doivent donc être scrupuleusement gagées par des mesures d'un même montant. Sinon, c'est le déficit global qui serait dégradé, et la dette qui gonflerait...

 

Si je prends le temps, sur ce ton un peu professoral qu'on me reproche parfois, de préciser tout cela, c'est pour nous recommander collectivement de stopper cette spirale médiatique qui consiste à prendre toutes les rumeurs pour argent comptant, à annoncer comme figées les dispositions budgétaires et fiscales évoquées comme des pistes de réflexion.

 

Laissons le Gouvernement déposer son projet, et le Parlement faire sereinement son travail. Il y aura des débats, des propositions, des choix, des votes... Cela s'appelle la Démocratie... Le Gouvernement a clairement dit qu'il était ouvert à certains amendements...

 

Depuis ce matin (il est 18h30), j'ai reçu 29 appels ou SMS de journalistes, me demandant de confirmer ou d'infirmer tel ou tel arbitrage. Le premier m'a surpris sous ma douche !

 

Laisser le temps au temps, débattre, choisir, expliquer, convaincre, assumer... C'est notre méthode pour réussir.

 


 


Lire la suite

Voyage, voyage...

21 Septembre 2013 , Rédigé par Christian Eckert

Une collègue députée de Clermont Ferrand m'avait demandé depuis longtemps d'animer chez elle une réunion "bilan de mandat" et j'ai bien volontiers répondu présent. En cette période ou on parle beaucoup de budget et de fiscalité, la pédagogie et le débat sont nécessaires.

Là n'est pas le propos de ce matin.

La bonne combinaison voiture, Lorraine TGV et avion à partir de Roissy, m'a permis un départ de Longwy vers midi le vendredi et un retour à Trieux 24 heures plus tard, avec une nuit presque normale sur place... C'est une chance et notre pays est plutôt bien équipé.

J'ai le bonheur d'avoir déjà pas mal voyagé et le fait de plus en plus souvent. L'expérience permet d'anticiper. Mon équipe parlementaire réserve les billets, les hôtels, prévoit tout et (lorsque je n'oublie rien avant de partir...) mes déplacements se font très facilement.

Pour autant, j'ai conscience d'être très privilégié.

Ayant à patienter un peu plus d'une heure en gare TGV de Roissy (pas la plus miteuse du réseau), j'ai pu constater, en ce samedi matin loin du chassé-croisé des vacances ou d'un week-end férié particulier, la pitoyable organisation en gare :

Il y avait plus de 75 personnes à faire la queue devant les guichets délivrant les billets de métro, RER et trains franciliens. Les machines automatiques étaient entourées d'une même foule angoissée et à cran. Aux guichets grandes lignes, c'était pareil, tout comme devant le minuscule carré en verre sous le panneau "informations".

Au milieu de ces voyageurs plutôt dociles, les racketteurs, vendeurs à la sauvette s'en donnaient à coeur joie, revendant hors de prix des billets à des touristes naïfs mais pressés. Sans compter les faux handicapés faisant signer des pétitions bidons en échange de pièces pas toujours jaunes.

En période de crise de l'emploi, c'est inadmissible. Cette dégradation de nos services dans les transports n'est pas nouvelle et je ne la découvre pas aujourd'hui. Responsable politique aujourd'hui dans la majorité, je mesure combien ces choses, pas toujours futiles, contribuent à ce manque de confiance des gens en l'avenir.

L'exaspération des gens qui vivent ces désagréments rejaillit sur tout et permet à l'idée de ras le bol de prospérer (ras le bol des impôts, des étrangers, de la politique...)

L'anecdote de la veille mérite aussi réflexion. Le départ de mon avion se faisait terminal 2G. Je ne connaissais pas cet endroit, fort spartiate et loin des images d'aérogares remplies de boutiques où l'on peu acheter un sandwich, un magasine, un souvenir... Bref, je n'étais pas là pour faire du shopping, mais devant là aussi un peu patienter, je me mis en quête d'une bouteille d'eau... Une seule petite échoppe face aux comptoirs d'enregistrement aux lignes épurées, celle d'un marchand de viennoiseries et sandwichs bien connu, dont le nom est un prénom classique qui n'est pas Pierre.

Je demande une petite bouteille d'eau, et le pauvre serveur qui n'en pouvait mais, me réclame 3,5 Euros. J'avais certes soif et les revenus des parlementaires sont parait-il exorbitants... J'ai pourtant renoncé à cet achat, car je fais encore suffisamment les courses pour connaitre les prix... Clientèle captive des gares, aéroports et autres aires d'autoroutes, rebellez vous et transportez vos gourdes et paniers repas pour échapper à ces escrocs. On dira que c'est la faute au Gouvernement, mais la TVA sur ces 3,5 Euros est d'environ 18 centimes, et n'a pas varié depuis longtemps....

Ce billet d'humeur sera envoyé aux responsables de la SNCF et d'Aéroport de Paris... La poste fonctionne encore pas trop mal...
Lire la suite

Plan pour la Lorraine, le Gouvernement s'engage !

17 Septembre 2013 , Rédigé par Christian Eckert

Comme souvent, il y aura ceux qui feront la fine bouche, ceux qui en demanderont plus et ceux qui parleront d'empilement ou de demi-mesures...

 

Le plan pour la Lorraine dévoilé ce matin à Matignon est un signe fort qu'il convient de souligner à plusieurs titres :

 

1- En période de disette budgétaire, c'est un effort unique en son genre. Des moyens financiers plusieurs centaines de Millions d'Euros conjuguant les efforts de l'Etat et de la Région, cela ne se voit pas tous les jours loin s'en faut.

 

2- La méthode a été exemplaire : Concertation très large, proximité des collectivités et des industriels, appui sur les réseaux syndicaux des entreprises et des salariés, déclinaison concrête et opérationnelle des projets...

 

3- L'innovation est au coeur du plan Lorrain : La recherche et l'investissement ancrés dans le territoire, c'est bien sûr l'avenir de la jeunesse qui se prépare chez nous.

 

Bien sûr il y eu dans le passé d'autres plans lorrains, dont la fécondité n'a pas toujours été à la hauteur des attentes. Celui-ci représente une étape supplémentaire.

 

Sa réussite dépend aussi de notre capacité de nous mobiliser collectivement, d'accepter la difficile mutation vers des activités nouvelles et de nous ouvrir vers l'extérieur.

 

Si la réussite de ce plan n'est pas davantage garantie que celle des précédents, nous n'avons pour autant aucun autre choix que de tout faire pour y contribuer.

 


Lire la suite

Projet de budget 2014... La réponse est dans ma question...

11 Septembre 2013 , Rédigé par Christian Eckert

 

J'ai l'habitude de dire souvent ce que je pense. Cette petite vidéo fera certainement débat. Le débat ne doit pas faire peur.

 

Lire la suite

Taxe sur les transactions financières illégale ? Une plaisanterie ?

10 Septembre 2013 , Rédigé par Christian Eckert

Des fuites dans la presse révèlent que le projet européen de taxation sur les transactions financières (TTF) serait estimé illégal par une analyse juridique du Conseil Européen !

 

On pourrait en rire s'il ne s'agissait pas là d'une affaire sérieuse, d'un enjeu moral et politique important, et d'un enjeu financier de 35 Milliards d'Euros par an.

 

Il parait que la Commission (ce n'est pas le Conseil !), est en désaccord total avec cette analyse.

 

S'il manquait encore quelques arguments, la crédibilité de l'Union va encore en souffrir....

 

Ce dossier, poussé par la France et l'Allemagne, combattu par lle Royaune Uni, est déjà en panne depuis quelques trop longs mois. Pour les uns il va trop loin, pour d'autres il ne respecte pas les traités, pour beaucoup ce n'est pas le moment.

 

Le temps que la Cour de Justice Européenne se prononce, le monde de la spéculation se tord de rire et continue à acheter et vendre du papier virtuel en prélevant la dîme à chaque aller-retour...

 

Pendant ce temps là, nous nous creusons la tête (et les poches) pour réduire des déficits, en partie creusés par ces mêmes acteurs, en essayant de répartir les efforts de façon équitable...

 

Il y a des jours où on a envie de remonter le temps.

 

Ce soir, réunion et dîner de travail à l'Elysée, pour préparer le budget. La TTF risque d'être au menu !

Lire la suite

Syrie : avertir pour mettre fin aux massacres.

3 Septembre 2013 , Rédigé par Christian Eckert

Les questions internationales ne sont jamais faciles, et je n'en suis pas le plus grand des spécialistes. Pour autant, un parlementaire ne peut s'en désintéresser.

 

La question syrienne se pose aujourd'hui avec une urgence avérée. Des dizaines de milliers de civils morts, chassés de leurs villes ou menacés par un tyran, cela ne doit pas laisser la communauté internationale indifférente.

 

Rappelons quand même que l'ex-président de la République, avait reçu en grandes pompes Bachar El Assad, comme bien d'autres tyrans de cette région du monde aujourd'hui déchus, à plusieurs reprises et en particulier comme invités d'honneur lors de défilés du 14 juillet !

 

Certes les révolutions arabes posent encore bien des questions démocratiques et n'ont pas encore permis de retrouver la stabilité et la sécurité souhaitées.

 

L'utilisation d'armes chimiques semble avérée. C'est proprement insupportable, mais surtout cela s'ajoute à de très nombreuses exactions qui ont frappées les opposants au régime et les populations civiles. Y-a-t-il d'ailleurs des degrés dans l'insoutenable ?

 

J'ai plusieurs fois rencontré dans ma circonscription des personnes ayant leurs familles en Syrie, conduisant des opérations humanitaires en Syrie, y apportant matériel médical et autres fournitures de secours. Je les ai aidés dans leurs démarches, j'ai pu dialoguer avec des personnes en Syrie et ai mesuré le drame humain que le régime en place organise systématiquement.

 

L'aide humanitaire est nécessaire, sûrement insuffisante, mais la France ne saurait en rester là, compte tenu des horreurs aujourd'hui constatées.

 

Bien sûr on objectera que les risques d'embrasement sont réels, que les mouvements intégristes pourraient y trouver intérêt, que la communauté internationale n'est pour le moins pas unanime... C'est presque toujours le cas dans ce type de situation.

 

Il ne s'agit pas de punir. La punition par la force n'est jamais une solution. Il s'agit de donner des avertissements pour empêcher de nouveaux massacres, et amener à une solution politique.

 

Le Parlement français doit-il voter ? La question se pose, et notre constitution y répond. C'est au Président de décider. Lier sa position par un vote et affaiblir sa capacité d'initiative sur une situation qui évolue tous les jours, serait diplomatiquement maladroit.

 

Je suis donc favorable à des frappes en Syrie, bien sûr pas seuls, mais en lien avec ceux qui prendraient une décision similaire.

 

Le régime Syrien, trop longtemps couvert pour ne pas dire encouragé par une politique française étrangement complaisante à son égard, doit comprendre que les pays démocratiques, respectueux des femmes et des hommes fussent-ils ailleurs que chez nous, ne peuvent laisser l'ignoble sans réagir.

 

Encore un sujet où la France est bien seule en Europe......

 


 


Lire la suite