Taxer fort les mutualistes ! une habitude à l'U.M.P !
8 Septembre 2011 , Rédigé par Christian Eckert
La dernière loi de finances rectificative a été encore un mauvais coup pour les mutuelles et leurs millions d'adhérents !
Le Président, son gouvernement et les députés de sa majorité, ont amusé la galerie avec une taxe sur les parcs à thème pendant une semaine. Annoncer une taxe à 90 Millions d'Euros pour la retirer 8 jours plus tard, après un semblant de psychodrame, permet d'occuper la presse et l'opinion et de faire en douce des sales coups.
Durant les deux jours de débats, nuit comprise, avec les députés du groupe S.R.C., nous n'avons cessé de dénoncer l'injustice du plan de rigueur de Monsieur Fillon. En particulier, nous avons rappelé le scandale que constitue la nouvelle ponction sur les mutuelles de santé, qui ne manquera pas de se répercuter sur les cotisations des adhérents.
Certains d'entre eux peinent déjà à payer leurs cotisations, voire leurs soins.
Les élus de la majorité actuelle veulent clairement favoriser l'assurance privée au détriment de notre système de protection sociale, hérité du Conseil National de la Résistance, fondé sur la solidarité nécessaire devant le handicap ou la maladie.
En 2008, les taxes sur les mutuelles étaient de 177 Millions d'Euros. Elles seront de 3.5 Milliards en 2012, c'est à dire près de 20 fois plus ! C'est là une façon
de créer un impôt supplémentaire déguisé, qui s'appliquera tout de suite et pèsera sur tous les français en particulier les plus démunis.
Par comparaison, la taxe sur les hauts revenus sera examinée en octobre. C'est une façon de ne l'appliquer que dans un an, sachant en plus que le gouvernement n'en attend une recette que de 200
Millions, soit 6 fois moins que la taxe sur les mutuelles qui s'applique immédiatement.
C'est une injustice de plus, qui risque de mettre la majorité des français devant le choix de se soigner ou de conserver leur pouvoir d'achat déjà amputé par la situation économique et sociale.
Minoritaires à l'Assemblée, nous n'avons pu empêcher l'adoption de cette mesure, contre laquelle 350 pétitions me sont parvenues en moins de deux jours.
Orateur de mon groupe à de multiples reprises sur ce texte de loi, j'ai pris ma part dans cette bataille, et ai bien sûr émis un vote négatif tant sur cette mesure que sur l'ensemble du texte adopté malheureusement hier soir mercredi.
Bien entendu, nous reprendrons notre proposition de supprimer cette mesure lors du débat sur la loi de finances prévue en octobre et novembre prochain.
Pourquoi ce blog ?
Longtemps élu local et régional socialiste en Lorraine, Député 7 ans avant d'être Secrétaire d'Etat au Budget et aux comptes publics de 2014 à 2017, il m'apparait utile de partager réflexions et analyses sur la vie publique.
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