La communication erronée sur le prix de l'électricité
EDF est une entreprise dont l’Etat reste actionnaire unique. La communication du Gouvernement et de l’entreprise depuis quelques mois se résume à une phrase : « les abonnés au tarif réglementé connaîtront une baisse de 15% ».
Personnellement, je suis toujours resté client d’EDF et, devant l’envolée du tarif EJP que j’avais depuis toujours, j'ai basculé depuis bientôt 2 ans sur le tarif « tempo ». Entre 600 000 et 1 000 000 d'abonnés ont souscrit ce tarif.
Cette option « tempo » est toujours présentée dans les fiches tarif bleu listant les tarifs réglementés. A la question « l’option tempo est-elle un tarif réglementé ? » Google répond :
à quoi correspond l'option Tempo d'EDF ? L'option Tempo est une option du tarif réglementé de vente d'électricité. Cette option tarifaire consiste à payer moins cher lorsque la consommation globale d'électricité est peu élevée et plus cher lorsque celle-ci est forte.
Quelle surprise en recevant le mail annonçant les nouveau tarifs à partir du 1° février : Le tarif « tempo » baisse en moyenne de... 2% !!!! Loin des 15% claironnés partout.
Mieux (ou plutôt pire !) : l’abonnement augmente de plus de 7%.
Déjà, une agrégation de Mathématiques ne suffit pas à comparer les différents tarifs des différents fournisseurs durant les différentes heures des jours de différentes couleurs !
Mais cette communication mensongère relève de la Direction de la Répression des Fraudes… Mais cette direction peut-elle sanctionner sa tutelle ?
Histoires d'eau.... trouble !
Le sujet de l’eau est sûrement le dossier le plus passionnant que j’ai eu à gérer dans le cadre de mes mandats d’élu.
J’ai d’ailleurs présidé durant une dizaine d’années aux destinées d’une grosse collectivité locale en Lorraine qui assurait l’alimentation en eau potable et l’épuration des eaux usées sur un large territoire de Moselle et de Meurthe et Moselle.
Nous avons eu à traverser la fin de la production d’eau des mines de fer en trouvant d’autres ressources. Nous avons dû investir des sommes considérables et atteint notre objectif : rester en gestion publique, sans dépendre des quelques grandes compagnies privées qui se partagent les marchés… et les profits.
Dans ce domaine de l’eau, on aborde une multitude de sujets : les financements, la concurrence privé-public, les questions physico-chimiques, les approches environnementales, la soutenabilité sociale, la géopolitique, la gestion des personnels, le poids des lobbies, voire les propositions de corruption !
L’affaire « Nestlé » - si elle n’est pas enterrée – pourrait se révéler tentaculaire et démontrer la toute puissance des géants de l’eau minérale et la « bienveillance » - c'est un euphémisme - du pouvoir actuel.
Comment comprendre que les normes à respecter pour que le produit vendu soit conforme à l’étiquette qu’il porte, deviennent facultatives lorsque l’entreprise le demande ?
Il faut savoir que plusieurs eaux minérales ne peuvent être distribuées dans le réseau public car elles dépassent les normes requises :
En France, la norme à respecter pour l’eau distribué dans les foyers est de 250 mg de sulfate par litre. Pour s'y conformer, après l’ennoyage des mines de fer, les collectivités concernées ont investi des dizaines de Millions d’Euros, provenant en partie des contribuables et en partie du prix de vente.
L’eau vendue par Nestlé sous la marque Vittel contient…. 400 mg de sulfate par litre !!!! Elle coute pourtant environ 200 fois plus cher que l’eau du robinet !!!! Il serait donc interdit de la mettre dans nos châteaux d'eau.
D’après des médias réputés sérieux, Nestlé, géant de la distribution de l’eau minérale, a obtenu des dérogations aux règles de la part des plus hautes autorités politiques de l’État. En plus, ceci s’est fait apparemment contre l’avis des autorités administratives. Une lecture attentive des publications sur ce dossier montre la qualité du travail des journalistes.
Toute la lumière doit être faite sur cela. Il s’agit de faits très graves. Et toutes les conséquences devront être tirées… La commission d’enquête du Sénat y contribuera, il faut l’espérer… Et la Cour de Justice de la République devra être saisie.