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Pendant la crise de l'UMP, les travaux continuent !

4 Décembre 2012 , Rédigé par Christian Eckert

Ce mardi, l'actualité reste très forte à l'Assemblée Nationale : le feuilleton UMP risque encore de masquer les sujets d'actualité, et les français qui nous observent doivent savoir que la vie parlementaire ne se limite pas aux chicaillas du principal parti de l'opposition. Loi de finance rectificative, Crédit d'impôts compétitivité emploi (CICE), situation de Florange, voilà le menu de la journée des parlementaires qui s'occupent encore de la vraie vie des gens.

 

La loi de finances rectificative de fin d'année (LFR), aurait du être l'occasion d'une adoption sans grand remous. En effet, outre les régularisations habituelles à cette époque, elle fait apparaître pour la première fois depuis des lustres, une baisse des dépenses en valeur des dépenses de l'Etat. Preuve s'il en était besoin que les mesures de précaution adoptées en juillet sous notre impulsion ont été efficaces. Malgré des dépense nouvelles (éducation, emplois d'avenir...), l'Etat a réduit ses dépenses de 300 Millions (elles augmentaient de 5 à 6 Milliards par an sous la précédente législature !) et donne l'exemple de l'effort à faire pour redresser les comptes publics que 10 ans de gestion de la droite et une crise internationale ont plombés.

 

L'introduction par le Gouvernement du CICE dans ce texte vient nourrir le débat. La dégradation de l'économie nécessitait des décisions rapides, car l'industrie, c'est bien entendu l'emploi et le pouvoir d'achat. Le Gouvernement propose une mesure universelle et simple. Les salaires entre 1 et 2.5 fois le SMIC donneront droit à un crédit d'impôts de 4% la première année, de 6% ensuite. C'est un pari sur la confiance, sur la négociation sociale, car l'utilisation de ce crédit d'impôts sera discuté, certes à postériori, entre les partenaires sociaux. 20 milliards en année pleine, ce n'est pas rien ! Le groupe socialiste travaille d'arrache pied pour faire en sorte que l'équité entre les différents secteurs économiques soit respectée. Techniquement, il est difficile de faire juste et simple à la fois. Le MEDEF veut faire simple, les français nous demande de faire juste.

 

Comment ne pas évoquer aussi Florange dans ce panorama. Dans les années 75, l'étudiant que j'étais y a effectué des jobs d'été. Je garde le souvenir ému du travail posté effectué devant les fours crachant l'acier, la fatigue et la chaleur masquant à peine la noblesse de ce travail d'alchimie grandeur nature. Jean Marc Ayrault viendra ce midi devant notre groupe avec ses Ministres, et le débat sera sûrement franc et direct. Je dois aussi déjeuner demain avec lui pour échanger sur ce sujet et sur quelques autres. Florange est devenu un symbole. Mais derrière ce symbole, il y a des aciéristes, leurs familles et une vallée où je suis né et ait vécu une partie de ma vie. J'ai aussi longtemps enseigné au lycée de ce bassin. Tout doit être fait pour garder des activités industrielles en Lorraine. L'accord intervenu entre Mittal et le Gouvernement doit être surveillé comme le lait sur le feu. Avec mes collègues élus lorrains, je m'y emploierai. Le projet ULCOS, la filière froide doivent permettre de garder l'emploi et de remettre en place des industries modernes et performantes.

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S
<br /> <br /> Face au spectacle déplorable donné par deux querelleurs, il est effectivement réconfortant de voir des députés au travail. Dommage que ce soit en vain, puisque le budget est bâti sur des<br /> chimères…Et un manque d’anticipation des conséquences.<br /> <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> <br /> On a déjà eu le coup de semonce de Moody. A présent, nous guette les effets de la ponction fiscale : morosité du climat des affaires, demande en berne, évasion fiscale, économie souterraine.<br /> Autant dire que l’objectif de 3% de déficit est mort né. Surtout que, dans sa grande « sagesse » le Gouvernement a décidé de serrer la vis aux classes moyennes, à la fois sur le plan<br /> des impôts et des taxes... ! Histoire de plomber définitivement la France ?<br /> <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> <br /> Pour le CICE, je crains beaucoup les « effets d’aubaine ». Le dispositif risque, en effet, de ne bénéficier qu’aux entreprises de taille suffisante pour bénéficier des ressources<br /> internes nécessaires pour sa mise en œuvre.<br /> <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> <br /> La méthode de calcul est assez proche de celle de la réduction de cotisations Fillon, qui  était supposé rassurer les entreprises. Présentées comme<br /> simple, le mécanisme s’est avéré, in fine, particulièrement complexe, en raison des nombreuses circulaires l’accompagnant, toutes interprétées d’une manière différente d’une URSSAF à une autre,<br /> voire par la justice dans les cas les plus litigieux.<br /> <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> <br /> S’agissant de Florange, il est clair que le Gouvernement s’est fait battre à plate couture. J’ai personnellement envie de dire – au regard de l’accord publié par le Monde – « tout çà pour<br /> çà ».<br /> <br /> <br /> <br />  <br />
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L
<br /> Monsieur le Député,<br /> <br /> <br /> Bon courage pour faire en sorte que les décisions du gouvernement (les fameux 20 Md€ du Cice) ne soient pas établies sur la "confiance" faite aux entreprises. D'après la presse il semble que le<br /> groupe socialiste ait obtenu des garanties sur les contreparties demandées aux patrons. La vie sociale est faite de rapport de forces. Défendons nos conviction et nos choix. Courage camarade !<br />
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