Les 200 familles ....
30 Mars 2010 , Rédigé par Christian Eckert
Durant des années, le pouvoir a été concentré dans les mains de 200 familles. Ces deux cents familles constituaient l'Assemblée Générale de la Banque de France, créée par Napoléon Bonaparte, et dont les statuts prévoyaient qu'elle était administrée par ses 200 plus gros actionnaires. Parmi ces familles, on trouvait les Wendel, les Schneider, les Worms, les Lazard, les Stern, les Rothschild ... Aujourd'hui, ces noms parlent encore, surtout aux lorrains... En fait, il n'y avait pas deux cents familles, puisque beaucoup d'entre-elles comptaient plusieurs membres figurant dans les plus gros actionnaires.
Bien sûr, outre la Banque de France, ces familles controlaient aussi l'économie, la politique, la presse... C'est Edouard Daladier qui en 1934, dénonça la main-mise de ce cartel sur l'ensemble du pays, et développa cette image des 200 familles.
Ce qui est remarquable, c'est qu'en 1936, le gouvernement s'est rendu compte de la nécessité de redonner au Gouvernement de la France le contrôle de la Banque Centrale de notre pays. Ce Gouvernement, c'était le Front Populaire. Il a réformé l'administration de la Banque, et le travail a été achevé en 1946, après la Libération, par le Général De Gaulle qui a nationalisé la Banque de France.
N'a-t-on pas aujourd'hui une économie qui commande l'intervention de l'Etat, et, pour le moins, une place de l'Etat dans les conseils d'administration !
Concernant les 200 familles, j'observe que le monde économique est de plus en plus concentré entre quelques grosses fortunes, quelques grands patrons, quelques personnages passant leur temps à siéger entre-eux dans les conseils d'administration.
Mais cela ne leur suffit pas : ils ont convaincu le pouvoir politique de leur brader le gaz, l'eau, le courant, le téléphone, les autoroutes, la télévision. Ils se préparent à recevoir la Poste, Aréva, la Régie publicitaire de la télévision, les jeux en ligne... Ils ne jurent que par les "partenariat public privé" (PPP), qui construisent prisons, hopitaux, lignes ferroviaires... en échange de prêts et de concessions d'exploitation qui coûtent à l'Etat deux foix le prix d'une maîtrise d'ouvrage directe.
L'époque des 200 familles est de retour, et le Président Sarkozy est à leur service. Notre Parti doit s'engager à faire autrement après 2012, si toutefois les choses allaient bien !
Pourquoi ce blog ?
Longtemps élu local et régional socialiste en Lorraine, Député 7 ans avant d'être Secrétaire d'Etat au Budget et aux comptes publics de 2014 à 2017, il m'apparait utile de partager réflexions et analyses sur la vie publique.
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