L'avenir des banques est assuré !
3 Janvier 2012 , Rédigé par Christian Eckert
Le 15 décembre dernier, la Commission des finances recevait le Ministre Barouin, de retour du seizième sommet de la dernière chance, porteur du seizième relevé de conclusion mettant en avant pour la seizième fois la fin de la crise de l’Euro grâce à des décisions particulièrement courageuses et nana ni et nana nère …
La pâleur de son visage était impressionnante, lors de cette réunion matinale, où il y avait peu de députés, souvent déjà en train d’emballer leurs cadeaux de Noël…
Voici ce que le compte-rendu officiel retient d’une partie de mon propos :
« La BCE prête aux banques à 1 %. Les banques vont à leur tour prêter aux États ; à quel taux ? On parle de 2 à 2,5 %. On a sorti les banques privées du dispositif pour les raisons qui viennent d’être évoquées, soit ; mais ce système leur assure une marge, dont le taux n’est pas négligeable et qui, sur les sommes dont nous parlons, pourrait atteindre plusieurs centaines de millions d’euros. La complexité du dispositif et les divergences entre les pays signataires de l’accord peuvent donner l’impression que l’on a voulu permettre aux banques de se refaire en dégageant des marges sur notre dos ! »
Ce matin, dans un article du « Monde », Michel Rocard s’interroge de façon quelque peu identique avec un économiste connu.
Relisant le compte-rendu des débats de la commission des finances, je retrouve la réponse que m’a faite François Barouin, reproduite ci-dessous :
« La BCE ouvre des liquidités à trois ans en prêtant à 1 %, mais n’oublions pas que ce faible taux est compensé par d’importants dépôts de collatéral. Les banques ne dégageront donc certainement pas 1,5 ou 2 % de marge. Il s’agit simplement de leur permettre de fonctionner, de racheter des dettes d’État et de jouer leur rôle institutionnel. En outre, la BCE prête à court terme alors que les banques prêtent à long terme. L’essentiel est que les banques puissent faire leur travail au cours des trois ans à venir, mais ce ne sera pas gratuit ! »
La langue de bois a encore de beaux jours devant elle, et le métier de banquier aussi !
Pourquoi ce blog ?
Longtemps élu local et régional socialiste en Lorraine, Député 7 ans avant d'être Secrétaire d'Etat au Budget et aux comptes publics de 2014 à 2017, il m'apparait utile de partager réflexions et analyses sur la vie publique.
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